duduche a écrit:LewOlive a écrit:Le problème remonte à 1989, donc a suffisamment d'exemples pour dire qu'en France on est capable de sortir les meilleurs grimpeurs du monde depuis des décennies. On connait aussi le poids des coureurs, et là on a la chance d'avoir 2 très bons gabarits en la personne de Romain Bardet et Thibault Pinot qui sont suffisamment grands pour obtenir de gros résultats en CLM. D'ailleurs Thibault a réussi à claquer un CLM World Tour mais c'était avec du dénivelé. Les CLM se jouent presque tous à plus de 50kmh, donc les gains aéro sont déterminants et les équipes Françaises ont gommé environ les 2/3 de leur retard en 20 ans sur les top teams. Mais il reste ce dernier tiers à boucher... Sinon, la nouvelle génération Colombienne est devenue très forte en CLM, donc il n'y a aucune raison qu'on n'y arrive pas en France !
Tu veux dire que le dernier tiers qui manque à Bardet sur Thomas/Bernal serait dû au matos et à l'aéro ?
L'article de l'Equipe d'hier dit que Bardet a beaucoup bossé en soufflerie.
Je suis d'accord avec la dernière phrase : il n'y aucune raison pour qu'on n'y arrive pas en France. Et pourtant, hier Bardet prend 1min17 sur un petit kilométrage et par rapport à un petit gabarit.
Ca veut dire que Yates a un meilleur matos/aéro ?
Je pense plutôt que Bardet n'y arrivera jamais, malheureusement. Et que pour cette raison, il ne gagnera jamais le Tour, sauf circonstances très favorables voire légèrement chanceuses (cf. Domancy 2017).
Le travail en soufflerie ne s'apprend pas du jour au lendemain, et ça me semble super compliqué pour une équipe Française de sortir les mêmes résultats que Sky ou Mitchelton alors qu'on se complique la vie en changeant de fournisseur de vélos régulièrement. Le succès, c'est le travail d'équipe, et l'expérience. En France on ne peut pas dire qu'on soit les pionniers de la soufflerie appliquée au vélo.
Yates, le problème est différent, il traine quelques casseroles, a serré le moteur au dernier Giro après une domination sans partage, et gagne la Vuelta. Partant du fait que Pinot-Bardet sont des coureurs très proches, et que Pinot n'arrive pas à suivre Yates en montagne, il est logique de retrouver un écart en faveur de Yates sur Bardet en CLM.
Bernal, c'est le jeune prometteur, un peu le Alaphilippe version grands tours. Sa progression en 2018 a été très importante alors que nos 2 têtes d'affiche Françaises ont une progression moins rapide.
Dans les courses par étape il faut vraiment voir et comparer CLM et montagne. Depuis 20 ans on a l'habitude se se faire battre sur les 2 terrains et accessoirement de se faire voler un nombre certain de courses. 2017 avait laissé entrevoir un Bardet légèrement au dessus de Sky en montagne.
Depuis 20 ans il y a eu quelques vainqueurs chanceux du TDF. 100% des gagnants ont tenté leur chance, et en étant aussi régulier sur le podium/top 10, il arrive un moment où la roue tourne. Pour moi, ça serait très mésestimer le potentiel des champions que un tel ou un tel ne gagnera pas le TDF. Je pense qu'il gagnera à minima un Giro ou une Vuelta, car il a des avantages que n'ont pas tous ses adversaires: intelligence et descendeur hors pair.