la segmentation du marché!Cela a commencé pour moi à être flagrant avec un VTT en 1988
- vous voulez un VTT situation montagne ou situation plaine?
- Et bien, je fait beaucoup de plaine puis passe des collines pour me rendre à la montagne
- il faut choisir! situation plaine, ou situation montagne?!
(la vendeuse avait 2 baratins préparés, mais ne pouvait, absolument pas concilier les deux type de vélos, ils étaient destinés à des publics différents pour une pratique ciblée,
typique de la segmentation de marché, et c'était... à GRENOBLE!!!)
À cette époque, on sortait déjà du "moutain bike" pour faire des VTT plus "sportifs" et déjà spécifiques, sinon du bas de gamme, le moutain bike rappelez vous, était très polyvalent, sauf ce guidon de M...de
Si le triple plateau manque, on ne parvient pas à étager une cassette correctement, anciennement pour atteindre 2 extrêmes plat-montage, nouvellement, pour que entre ces deux extrêmes, pour que ça soit progressif partout entre "situation plaine" comme en "situation montagne", on sacrifie donc, suivant qu'on préfère la montagne ou la plaine, carrément, une fonction d'où 2 vélos à vendre au lieu d'un: un vélo "montagne" et un "vélo de performance"
Le vélo de gravel est un vélo de montagne qu'on pourrait bien traduire comme "moutain bike" (avec le bon guidon cette fois), sur le plat on s'en fout un peu d'une optimisation, on se contente d'un pignon ou deux pour passer, car on n'est pas censé rouler vite car sur des chemins, et effectivement, on a ajouté des gros pignons qui remplacent le plus petit des 3 plateaux et si on veut faire de la route, on vous vendra en plus... un vélo de route!
Ce vélo est tout de même encore trop parfait, assez polyvalent pour risquer d'être un vélo à tout faire et il est temps de segmenter le marché, avec la mode.. du mono-plateau. Observez seulement cette com "virale" et les tentatives d'identification narcissiques associé au "style" du mono-plateau (c'est "la mode")... on en fait une identité culturel exploitant le "purisme" du "selfie", cela rend spécifique des vélos qui pourraient à peu de choses servir à tout => obligé de se procurer un 2eim vélo de route!
On a, avec le passage de 9v à 11 ou 12v, ajouté des gros pignons pour que les coureurs ne courent pas à côté du vélo au Grand Colombier, mais c'est une réponse à des cas un peu extrêmes, car en général, les coureurs tirent des braquets longs sur des pignons peu différents optimisant une force-cadence à des puissances équivalente à ce qu'un amateur ne peut tenir que quelques minutes à fond.
Et ce qu'on a raté, dans l'évolution des transmissions, c'est d'étendre la progressivité permise par plus de pignons, en gardant le triple pour les amateurs, et même pourquoi pas pour les pros, pour exploiter les faibles puissance des amateurs qui ne sont pas à fond, ou bien garder des bonne sensations avec un peu de charge sur le vélo, ou bien encore doser sur des pentes très raides comme des pentes modérées en exploitant bien les optimums biomécaniques "sans faire peiner le moteur".
Imaginez un vélo moderne - équipés de pneus de 35mm (passe partout mais roule encore bien)
- avec une géométrie de vélo de course ou de cross (permet de donner son effort)
- avec quelques points d'attaches pour bagages et sacoches (permet de voyager, comme avec le bike packing)
Qui est tout comme un vélo de course de performance à part cela, peut être juste un peu plus petits les plateaux vu qu'il n'est pas tout à fait aussi rapide qu'un vélo pure performance et avec COMME INOVATION MAJEURE tout simplement: LE TRIPLE PLATEAU qui permet à ce vélo de créer une catastrophe économique: n'avoir besoin dans sa vie que d'un seul vélo.
- de la performance et de l'entraînement au quotidien en dosant son effort à haute intensité, en montagne comme en plaine
- de l'entraînement au quotidien en transportant un minimum d'affaire sur des routes pas très bonnes... en dosant son effort à haute intensité, en montagne comme en plaine
- de la performance et de l'entraînement au quotidien en dosant son effort à moyenne intensité, en montagne comme en plaine
- du voyage sur des routes diverses... en dosant son effort à basse intensité, en montagne comme en plaine
En plus de ça, des pratiques vraiment spécifiques sont du domaine du VTT, le gravel avec des pneus large section et une conception de vélo de montagne rappelant le "moutain bike" cette fois avec un vrai cintre au guidon!
Cela exige une progressivité sur une large gamme de développement. L'opportunité d'avoir pleins de pignons doublée à la restauration du triple plateau permettrait ça, tout en résolvant partiellement le problème de croisement de chaine tout à droite et à gauche des larges cassettes.
- cadence-puissance..gif (10.42 Kio) Vu 6067 fois
1 = couple constant, musculature telle que 100 cadence = maximum de puissance en aérobie
2 = couple constant, musculature telle que 100 cadence = puissance d'un contre la montre ou d'un col (coureur)
3 = couple constant, musculature proche de celle d'un athlète mais sans la puissance aérobie d'un coureur
Optimum relatif = deux logiques: optimum de consommation aérobie et optimum de fatigue neuromusculaire
optimum de consommation aérobie, tourner lentement et fort mais plus on augmente le %tage de contraction musculaire par rapport à un max plus la fatigue neuromusculaire viendra vite et diminuera le rendement et la capacité aérobie locale du muscle
optimum de consommation neuromusculaire: simplement ne pas tourner fort, et régler la puissance selon la cadence, mais si on doit tourner vite pour un faible effort on consomme beaucoup plus en aérobie.
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A Athlètes qui n'ont pas la puissance aérobie d'un coureur cycliste (les muscles consomment facilement la totalité de la puissance aérobie disponible)
B amateurs moyennement musclés et de forte puissance aérobie
C coureurs affûtés, peu musclés (plus légers), qui n'ont quasiment pas de limite de puissance aérobie, et jouent sur la cadence.
Tout cela a fortement fait "fuir" les vélo vers des conceptions incompatibles avec le citoyen banal
Les vélo de coureurs, la référence que le coureur amateur rêve d'acquérir comportent des contradictions pour son usage: la gamme de développement bien progressifs (nécessaire de ne pas avoir plus d'une dent d'écart entre deux petits pignons) associés à des plateaux énormes, sont pour exploiter une position aéro et forte vitesse, mais aussi, pour doser précisément son effort abrité du vent: cela représente 20 à 30% de plus de vitesse que si on était solitaire, d'où l'adoption du 34-50 et 36-52 au lieu d'un 39-53 pour exploiter les mêmes cassettes.
De plus les coureurs ont 1.5 voir 2 fois plus de rapports puissance/poids en côte et exploites une gamme de développement qui est pas loin du double, ou carément largement le double par rapport à un amateur en endurance modérée, tels que pour exploiter la même cassette qu'ils ont avec un 39 à 42 dents au plateau, il faudrait un plateau de... 20 dents!
la référence que le coureur amateur rêve de devenir est une banque d'images de coureurs en compétition qui sont toujours à haute cadence et à puissance carrément double de ce qu'il produit dans un effort du quotidien essentiel de sa pratique, et cela n'est pas représentatif de ce qu'il doit faire le reste de sa vie, en entraînement: les coureurs pratiquent aussi de la sous cadence surtout en danseuse.
le coureur choisi ses parcours et calibre ses séances.
le coureur va même éviter de produire des efforts qui le ferait construire une musculature lourde et handicapante pour le vélo (il ne va sans doute pas aller piocher!)
De plus le coureur est surpuissant par rapport à son poids, ce qui correspond à être rachitique si on a une vie quotidienne pas seulement faite de vélo, en ce sens les triatlètes sont peut être une meilleure référence moyenne.
L'amateur pourrait faire du vélo utilitaire et avoir des difficultés hors normes qui cassent son entraînement, lequel est à moitié-puissance du coureur qui a peut être passé sur ces pentes et donné des "repères", d'où j'en reviens qu'il faudrait simplement le petit plateau pour exploiter à peu près les bonnes cassette sans casser la logique d'un effort de basse intensité qui fait l'essentiel de la pratique de la plupart des cyclistes sans se casser les pattes ou se cramer le coeur sur ces difficultés.
Un triple plateau se gère comme le vélo électrique, on s'en sert pour ne pas se mettre dans le dur. Si le triple plateau a disparu, c'est peut être aussi avec la généralisation des vélos électriques.Étendre les extrêmes par la cassette remplace le petit plateau pour passer les difficultés,
mais ne donne pas la progressivité de pignons qui se suivent dents par dents pour les parcours faiblement vallonnés pour vraiment doser finement son effort, ce qui segmente le marché entre vélo fait pour préparer des compétitions sur terrain choisi d'avance, et des vélos qui passent partout surtout dans la catégorie des gravels.
À la limite, on a des cassette "VTT" linéaire 11-13-15-17-19-21-23-26-30-34 (moins de différence relative entre gros pignons que entre les petits pignons, et des cassettes "route" 11-12-13-15-17-20-23-26-30-34 avec les premiers pignons qui se suivent, et quelques pignons énorme pour la pente.
Un exemple sur la progressivitéComparons 11-25 11v + triple 30*-36-52 et le le 11-30 11v + double 36-52
11-12-13-14-15-16-17-19-21-23-25 en 11v + 30-36-52
11-12-13-14-15-16-17-19-22-26-30 en 11v + 36-52 on les mêmes extrêmes
* oui! il faut une très grande chappe!
Ainsi, on peut dire que les gros pignons "remplacent le triple"
MAISun 11-25 en triple permet en plus
de continuer à doser en côte avec le plateau adapté 19-10%-
21-9.5%-
23-8.6%-
25avec des écarts qui ne cassent pas le rythme, au lieu de
19-15.7%-
22-18%-
26-15%-
30Où l'on se dépanne avec des gros pignons faute de triple, mais on a souvent plus de 13% d'écart entre les pignons nécessaire pour passer la pente. Cela ne permet plus, sans changer sa puissance bien dosée, de passer d'un pignon à l'autre en gardant une cadence juste optimales entre l'optimum neuromusculaire et l'optimum cardio (entre 80 et 90 par exemple, moins de 13% en haute intensité)
Pour un amateur, pouvant être chargé, lent, le temps passé en côte sera longs, pouvant être des heures, ce n'est pas comme avec les "pros" qui, en course, vont passer peu de temps dessus, on y passe du temps, le dosage devrait pouvoir être plus précis, un petit plateau exploitant des gros pignons pas trop différents est meilleur et enfin, comme pas mal de côte demandent un temps de la haute intensité il est crucial de doser précisément!