Toujours intéressant de comparer les équipements des cyclos selon les pays. Au UK et USA, quand on se promène sur Strava, même les gars qui ont 2W par kg ont des capteurs de puissance. En France, ce n'est guère évident que le cyclo qui a les moyens va franchir le cap, sans doute car c'est encore rarement en série et cela oblige le plus souvent à changer de pédalier.
Par contre le Di2, oui, c'est assez répandu pour faire saliver les copains
En tous cas, les prix baissent et c'est tant mieux. Il faut aussi bien mesurer le coût de l'équipement "net" et non pas brut. Si un système seul à monter sur un pédalier, vaut 700€, ne vaut-il pas mieux acheter un pédalier prévu pour, à 900€ ? (Je pense au Rotor LT). Avec la revente d'occasion de son pédalier actuel, on passe sur un produit dédié.
Pour avoir fait toute ma prépa hivernale au LT, j'ai vraiment rien à redire du pédalier, aucune incohérence en 4 mois, même si 2% de marge d'erreur c'est invisible à l'oeil et aux sensations.
Il y a juste le problème des roulements disponibles qui ne sont pas tous de la même qualité selon le boitier choisi. Là, je bosse sur un proto de boitier de BB86 céramique pour pouvoir l'intégrer à mon Rotor LT avec une meilleure longévité que les 3 mois de moyenne constatés sur mes 41/30 acier.
Sinon, le fait de regarder sa puissance me semble très cohérent pour ne pas se mettre dans le rouge ou puiser dans ses réserves. Je prends un exemple: sur une sortie de bosses on décide de faire tous les sommets de bosse à I5 (données en puissance et non en cardio). Seulement, comme l'effort est assez court, au final le cardio n'est monté qu'à I4.
Sauf qu'à force de répéter les efforts, même si la cardio n'est pas monté à I5, ça a laissé des traces dans les jambes.
Pour les pros, les Sky sont des machines un peu au-dessus des autres. Donc ils contrôlent à leur capteur de puissance en connaissant parfaitement les données de chaque coureur pour les utiliser au bon endroit de l'étape. Aussi, il est important qu'ils sortent la bonne puissance au bon moment, et le travail sans capteur les pénaliserait. Je suis favorable aux capteurs en course de toute façon, il faut vivre avec son temps !
Par contre il faut reconnaître que le TDF est monotone en montagne, car ça monte régulier à 10-20km à 7%, et les trains des équipes sont organisés comme si le peloton roulait sur l'autoroute, ce qui réduit beaucoup le suspens de la course. A l'inverse, quand on a des parcours comme le final de Paris-Nice ou sur les classiques de début de saison, ça change beaucoup la donne et on revient à un cyclisme pur, beaucoup moins cadenassé, où l'attaque peut encore fonctionner en dehors des 2 derniers km. Et dans ces courses, effectivement, l'utilité du capteur est beaucoup moins évidente.